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SOURCES

La nourriture aide les voyageurs à pagayer longtemps et parcourir de longues distances. Dans ce contexte de dur labeur et de privations, la nourriture est leur préoccupation numéro un.

ACTIVITÉ

Jeu Chasser, pêcher, cueillir

Préparez un repas digne d'un voyageur... sans indigestion!

Surnoms à croquer

À preuve, tout leur univers se définit en termes liés à la nourriture. Les voyageurs de Montréal sont surnommés mangeurs de lard en raison de leur alimentation - tributaire des aliments disponibles sur le trajet de Montréal à fort William ou Rainy Lake - principalement constituée de porc salé et de graisse fondue. Pour leur part, les hommes de la baie d'Hudson, d'origine anglaise, portent le sobriquet de Oatmeal Eaters parce qu'ils aiment le gruau.

Déshydrater pour mieux conserver

Comme les aliments servant de provisions durant le périple doivent être compacts, légers, caloriques et inaltérables, on les déshydrate. Semoule de maïs, riz sauvage, viande et sucre d'érable sont ainsi déshydratés et ensachés pour faciliter leur conservation et leur transport. Lorsqu'ils pagaient, les voyageurs doivent en effet pouvoir manger rapidement sans s'arrêter. Le plat de « maïs et graisse », un mélange de maïs et de gras animal ressemblant à un gruau, constitue une partie importante de leur régime alimentaire. Mélange de viande séchée déchiquetée, de graisse et de mûres, le pemmican est un produit alimentaire essentiel dans le Nord-Ouest.

Séchage du bison pour la préparation du pemmican Bleuets sauvages

Un peu de diversité grâce aux Autochtones

Chasse à l'orignal

Chasse à l'orignal

L'alimentation du voyageur varie aussi en fonction des régions parcourues. Les postes de traite obtiennent des provisions des Premières nations qui les approvisionnent en riz sauvage, en gibier et en pemmican. À l'intérieur des terres, le régime alimentaire est habituellement à teneur élevée en protéines. Dans de nombreuses régions, le poisson est un aliment de base qui joue un rôle particulièrement important en hiver. Les postes d'hivernage offrent aussi aux hommes des aliments locaux et des aliments difficilement transportables, comme la viande fraîche, le sucre d'érable et des légumes qu'on cultive dans de petits jardins.

Pêche

Pêche


La disette

L'hiver, il arrive parfois aussi que l'on manque de vivres. On réduit alors les rations et on se tourne vers une alimentation de subsistance. Légumes sauvages, écorces de vigne et lichen - comme la tripe de roche, plus calorifique que le maïs! - permettent de survivre. En dernier recours, il semblerait qu'un groupe de voyageurs affamés se soient même déjà sustentés de poisson pourri!

Une alimentation déficiente

Tripe de roche (lichen)

Tripe de roche (lichen)

Le coût, l'apport calorique, le poids et l'inaltérabilité priment sur l'aspect nutritionnel des aliments. Résultat? Les hommes ingurgitent d'énormes portions de viande et de gras. Des maladies liées aux déficiences vitaminiques (p. ex., scorbut) apparaissent parfois lorsque les sources d'aliments se tarissent.

Nourriture de fête

Enfin, la nourriture, combinée à l'alcool et au tabac, marque les événements les plus significatifs de la vie du voyageur, qu'il s'agisse de fêtes religieuses ou de passages symboliques, confirmant ainsi sa place unique dans l'univers du voyageur.


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