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LANGUES DU VOYAGEUR

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Mettez à l'épreuve votre connaissance du lexique des voyageurs.

Comme les voyageurs sont majoritairement canadiens français, le français prime dans les communications entre les voyageurs, mais aussi entre les bourgeois - pourtant d'origine anglophone - et leurs engagés. C'est la langue des affaires sur le terrain.

L'univers multilingue

Carte de la distribution des tribus et groupes linguistiques

Carte de la distribution des tribus et groupes linguistiques

Quant aux interprètes français, ils doivent connaître une ou plusieurs langues autochtones. Débarquant en Nouvelle-France, ces jeunes interprètes partent vivre seuls dans une collectivité autochtone afin d'y apprendre la langue. Les voyageurs hivernants qui ont marié une Amérindienne, de même que leurs enfants métis, sont souvent bilingues, voire trilingues.

Les langues autochtones qu'emploient le plus souvent les voyageurs sont l'ojibwa et le cri, qui appartiennent à la famille des langues algonquines, et le chipewyan, membre de la famille des langues athapascanes. Au fur et à mesure que la Compagnie du Nord-Ouest se dirige vers l'ouest vers la fin des années 1700 et au début des années 1800, le monde linguistique des voyageurs s'étend pour inclure des langues telles que les langues athaspacanes et salish

Les échanges linguistiques avec les Autochtones

À l'époque de la traite des fourrures, le contact étroit entre Autochtones et Européens favorise les influences linguistiques. La toponymie canadienne en est l'exemple le plus frappant : les noms Canada, Québec, Manitoba et Winnipeg sont d'origine autochtone. Plusieurs noms d'objets usuels le sont aussi, comme par exemple tipi, toboggan, et mocassin. Ce sont principalement les hivernants qui ont introduit ces termes dans leur français parlé. De ces derniers et de leurs descendants métis naissent ainsi le jargon chinook, la langue mitchif et le français métis.

La traite entre Autochtones et Européens

La traite entre Autochtones et Européens

Le jargon chinook, un mélange de langue nootka, de jargon chinook et de français, n'est pas une langue à proprement parler, mais plutôt un jargon que l'on attribue au commerce, alors que le mitchif est une véritable langue, développée à partir des langues crie, ojibwa et française. Enfin, le français métis est un dialecte développé à partir du français du Bas-Canada, qui incorpore des mots ou expressions cris.

L'influence du français

Intérieur d'une tente crie, Manitoba

Intérieur d'une tente crie, Manitoba

L'influence grandissante du français sur l'anglais, principalement avant la Conquête de 1760, s'explique en partie par la supériorité numérique des voyageurs francophones et leur compétence reconnue dans tous les aspects de la traite des fourrures.

L'influence des voyageurs et traiteurs francophones se fait également sentir de façon marquée sur la toponymie de l'ensemble du territoire couvert de même que sur le vocabulaire décrivant la faune et la flore de la région. Ces mots sont ensuite empruntés par les anglophones et assimilés à leur vocabulaire.

Cette influence se maintient pendant les premières décennies du régime britannique. En effet, comme plusieurs interprètes de langues amérindiennes francophones ne traduisent qu'en français - et que les transactions avec les Amérindiens sont essentielles - plusieurs anglophones sont ainsi forcés d'en apprendre les rudiments.


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