Dresser son propre contrat
Officialisez votre statut de voyageur. |
Les voyageurs s'engagent par contrat à travailler pour les compagnies de traite. Même si les patrons de la Compagnie du Nord-Ouest sont des Écossais d'expression anglaise, les contrats sont rédigés en français, parce que la main-d'ouvre se compose en grande partie de Canadiens français. Et comme la plupart des voyageurs ne savent pas écrire, ils signent souvent leur entente d'une croix.
Le bourgeois l'engagé concluent l'entente devant notaire. Dans les régions où il est impossible de trouver un notaire, le bourgeois rédige lui-même le contrat. Le document juridique normalisé décrit les conditions d'emploi :
L'engagé doit aussi promettre loyauté et obéissance envers son bourgeois. Les compagnies ne voudraient surtout pas perdre leurs employés aux mains des concurrents!
L'établissement des salaires repose sur plusieurs facteurs :
Les guides dirigent les brigades. Ils reçoivent donc de deux à quatre fois le salaire des autres. Viennent ensuite les hommes qui occupent l'avant (la proue) et le gouvernail, alors que ceux qui sont assis au milieu, moins chevronnés, se contentent des plus bas salaires.
Les hommes du Nord sont souvent les plus expérimentés. Ils parcourent les trajets les plus longs et les plus ardus à l'ouest du lac Supérieur. Quant aux voyageurs de Montréal, ils se contentent bien souvent de faire la navette entre Montréal et le lac Supérieur. C'est pourquoi, en matière de paie, l'écart se creuse entre les hommes du Nord et les mangeurs de lard. Pour gravir les échelons de la hiérarchie et acquérir de l'expérience dans la traite des fourrures, les voyageurs de Montréal s'engagent à hiverner aux postes de traite de l'Ouest, après quoi ils deviennent des hommes du Nord. et touchent un meilleur salaire!
Le contrat de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) est semblable à celui de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO). En effet, l'équivalent de l'engagé de la CNO est le servant de la CBH. Provenant des îles Orkney et d'autres régions britanniques, ce dernier travaille très fort pour une faible rémunération. Il doit donner un avis d'un an ou deux pour renouveler son contrat, qui se prolonge si aucun bateau ne peut le ramener en Europe. En cas de rupture du contrat, il doit remettre une partie de son salaire et payer une amende. Surtout, il doit promettre de ne pas faire de commerce à son propre compte sur les territoires contrôlés par la CBH.
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