Lorsqu'un bourgeois de la compagnie s'établit dans un poste de traite pour une période prolongée, il le fait généralement pour établir des liens commerciaux avec les Autochtones. Le bourgeois assigne des voyageurs à la construction, à l'entretien et à l'approvisionnement des postes de traite. Il demande parfois à des hommes de confiance de faire du commerce « en dérouine » (itinérant). Le bourgeois équipe un voyageur avec des objets de commerce et l'envoie faire du troc dans une collectivité autochtone. Cette pratique est particulièrement utile dans les régions où les compagnies de traite se font concurrence.
Les postes de traite varient beaucoup. Il peut s'agir d'une cabane rudimentaire, d'un poste administratif secondaire servant de point d'approvisionnement ou de transbordement, ou d'un comptoir de traite.
Il peut même s'agir d'une véritable ville fortifiée, comme le fort William, le quartier général de la Compagnie du Nord-Ouest. Dans ce fort, on trouve une forge, un hôpital, un magasin et tous les services servant à accueillir les brigades en en provenance de l'est et de l'ouest.
L'emplacement d'un poste de traite à l'intérieur des terres est généralement choisi pour sa proximité aux réseaux commerciaux autochtones et aux régions boisées riches en fourrures. On recherche aussi des emplacements situés près de cours d'eau poissonneux. L'accès au bois de chauffage et de construction doit être également facile.
La responsabilité d'un poste de traite incombe à un bourgeois qui peut être un actionnaire ou un commis salarié de la compagnie de traite. La main-d'oeuvre comprend les brigades de voyageurs qui passent l'hiver au poste avant de retourner au rendez-vous du lac Supérieur au printemps. Les voyageurs qui occupent des postes administratifs sont responsables du tri, de l'emballage et de l'entreposage des fourrures.
Dans les postes de l'intérieur, les tâches des voyageurs se divisent en quatre catégories :
Les bourgeois doivent pour leur part :
Enfin, la vie dans les forts n'est pas sans danger. Les intempéries, le manque de nourriture, la violence et la protection des vivres et des fourrures lors des attaques des compagnies rivales guettent les voyageurs aux postes de traite.
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