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ORIGINES

Une profession voit le jour

Coureur des bois

Coureur des bois

En 1681, les autorités de la Nouvelle-France accordent une amnistie aux coureurs des bois qui chassent et piègent des animaux sans permis sur le territoire de la colonie, car jusqu'à un tiers de la jeune population court les bois à cette époque. Les autorités encouragent ainsi plusieurs personnes à s'engager auprès de marchands montréalais qui possèdent un permis de traite. C'est ainsi que naît la profession de voyageur.

Natifs d'ici et d'ailleurs

Les voyageurs de la CNO sont surtout des Canadiens-français qui proviennent d'un territoire qui s'étend du grand Montréal jusqu'à Trois-Rivières.

Habitant (agriculteur) avec traîneau

Habitant (agriculteur) avec traîneau

Ils proviennent de familles d'agriculteurs. Contrairement au mythe, les voyageurs ne sont pas en quête pure et simple de liberté et d'aventure. Ils souhaitent gagner de l'argent pour acheter une terre et de l'équipement agricole et pour fonder une famille. Les familles qui ont plusieurs fils et une seule terre à léguer apprécient ces emplois qui jouent presque le rôle d'un régime d'épargne.

Près d'un millier d'Iroquois s'engagent aussi auprès des compagnies de traite entre 1800 et 1821. Les Iroquois sont très habiles dans un canot et soutiennent la compagnie de traite en chassant et en piégeant des animaux dans les Pays d'en haut. Ils fournissent également des guides, des interprètes et des chasseurs de gibier. Certains Iroquois demeurent dans le Nord-Ouest après l'expiration de leur contrat.

Un conseil d'actionnaires dirige la CBH à partir de Londres. Les marchands, qu'on appelle « administrateurs » (officers), sont de nationalité anglaise, tandis que les hommes engagés, appelés « servants », proviennent d'Écosse. Les contrats de la CBH sont restrictifs et offrent des possibilités d'avancement limitées. La CBH interdit même, à une certaine époque, à ses employés d'avoir des relations intimes avec des Autochtones.

Des salaires à la mesure de la compétition

Afin de concurrencer la CNO, la CBH engagera, après 1804, des voyageurs canadiens-français pour faciliter le transport de ses marchandises. Mais la compétition entre la CNO et la CBH n'a pas que des désavantages. Elle contribue aussi à améliorer le revenu des voyageurs et leurs conditions de vie.

Voyageur demandé : petit, souple et tenace

Voyageur

Voyageur

Le voyageur idéal fait preuve de souplesse et d'agilité. Mesurant environ 1,65 m de hauteur, il est rompu aux durs travaux et capable d'endurer les privations, tout en restant de bonne humeur. Pas étonnant que les fils d'agriculteurs, habitués aux corvées difficiles de la ferme, composent la majorité des voyageurs. De plus, ils portent les cheveux longs afin de se protéger des moustiques.

Durant l'âge d'or de la traite des fourrures, soit de 1815 à 1821, jusqu'à 500 contrats de voyageurs sont signés par année. C'est un nombre élevé, si on considère la faible densité de la population de l'époque.

Joindre l'utile à l'agréable

Les voyageurs s'amusent

Les voyageurs s'amusent

La vie de voyageur est très dure. Le divertissement devient, pour les hommes, une stratégie pour endurer le froid, la faim et la fatigue. C'est pourquoi les voyageurs ont un sens de l'humour et de la fête très poussé. Même après des journées difficiles, ils savent s'amuser, rire et se reposer.


Un métier qui rapporte

Voyageur d'âge mur

Voyageur d'âge mur

Même si certains voyageurs se passionnent pour leur métier, ils le pratiquent tous afin de gagner leur vie et nourrir leur famille. Mais ce métier rapporte surtout aux compagnies de traite. En effet, les voyageurs forment une main-d'ouvre solide, nombreuse et bon marché qui mène à bien les activités commerciales des grands patrons.


Le saviez-vous?

Les voyageurs sont de tous les groupes d'âge à partir de la fin de l'adolescence. Leur espérance de vie varie : certains meurent en route alors que d'autres vivent jusqu'à plus de 60 ans.


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