Lorsqu'ils doivent s'arrêter pour la nuit en cours de route, les voyageurs renversent simplement leur canot au-dessus de leur tête. À l'abri, ils dorment en se réchauffant les pieds près d'un feu de camp. Un feu couvrant permet d'éloigner les insectes.
Le bourgeois (ou le commis) s'abrite sous une tente qu'il dresse lui-même, ou que les voyageurs dressent parfois pour lui. D'une dimension de 1,25 m sur 2,5 m, le plancher est fait de branches de sapin recouvertes d'une toile cirée. Des boîtes et des malles servent de chaises et de tables et un matelas composé de plusieurs couvertures cousues sert de lit.
Lors du Grand Rendez-vous à Fort William, qui a lieu chaque été, l'habitation réservée à un individu reflète sa position dans la hiérarchie de la Compagnie du Nord-Ouest.
Les agents venus de Montréal logent dans les quatre chambres à coucher du Grand Hall, qui abrite également la salle à manger des bourgeois de la compagnie. Les bourgeois hivernants et les commis logent dans trois édifices à part. Les guides et les interprètes logent aussi à l'intérieur de la palissade, dans la Maison des guides, et ont le privilège de manger dans le Grand Hall avec les bourgeois.
Tous les autres voyageurs logent et mangent à l'extérieur de la palissade. Pendant le jour, ils entrent dans le fort pour s'approvisionner ou travailler à l'entretien. Les mangeurs de lard établissent leur campement - généralement peu ordonné - d'un côté du fort, alors que les hivernants - dont le campement est propre et organisé - s'établissent de l'autre côté. Tous s'abritent sous un canot renversé ou une tente rudimentaire.
Dans les centres administratifs régionaux, les logis sont aussi assignés en fonction de l'importance dans la hiérarchie.
L'administrateur responsable d'un poste de traite vit dans une résidence à part qui compte un ameublement général de qualité. Ses subordonnés vivent dans des habitations beaucoup plus modestes.
Dans les postes de traite de l'intérieur, les logements sont beaucoup plus simples qu'au siège social de la compagnie. Les bourgeois bénéficient de logements séparés et privés, tandis que les engagés partagent souvent une habitation unifamiliale. Dans les postes plus petits, les bourgeois et les engagés sont parfois logés sous le même toit, mais dans des pièces différentes.
Pendant l'hiver, les voyageurs qui font le commerce de la dérouine avec les Autochtones dorment souvent dans des tipis ou dans d'autres logements avant de revenir au poste de traite.
S'ils doivent s'arrêter pour la nuit lors de leurs déplacements hivernaux, les voyageurs repèrent un endroit situé près de l'eau, disposant de bois pour le feu et de branches de sapin qui serviront de matelas. Ils posent des couvertures et des peaux sur des lits de branches et utilisent leurs manteaux comme oreillers. Pour rester au chaud, ils se blottissent les uns contre les autres.
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