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DIPLOMATIE

Traite des fourrures

Traite des fourrures

Un même objectif

Les relations qu'entretiennent les Européens entre eux et avec les Autochtones ont un point commun. Elles sont fondées sur la recherche de relations commerciales et d'une amélioration des conditions de vie par une meilleure alimentation et une plus grande richesse.


Deux compagnies, deux approches

Objets de traite recherchés par les Autochtones

Objets de traite recherchés par les Autochtones

Les premiers explorateurs utilisent la diplomatie pour survivre en traversant les territoires indigènes, où chassent les Autochtones. Leurs ententes s'appuient sur ce que les tribus ont à offrir et sur ce que les Européens recherchent. Les deux grandes compagnies de traite qui se disputent ensuite le territoire, la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) et la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), exercent leur influence d'une tout autre manière.

La CBH, contrôlée à partir de Londres par des gouverneurs d'origine aristocrate, agit comme un État-nation, décrétant le droit de vie ou de mort sur les habitants de son territoire et ses employés, y délivrant sa monnaie et détenant sa propre marine de guerre.


Ses relations avec les Autochtones sont très formelles et se limitent aux chefs.

Rouleau de tabac

Rouleau de tabac

La CNO, de son côté, n'exerce ses activités que dans un but commercial. Néanmoins, son influence demeure très grande, à titre de plus importante entreprise commerciale du Québec. Ses relations diplomatiques avec les Autochtones sont beaucoup plus directes, ce dont témoignent les nombreux mariages interculturels et la descendance métisse.

La diplomatie autochtone

Traite des fourrures

Traite des fourrures

Le concept de propriété privée appliqué à un territoire ou une terre est étranger aux Autochtones. La nécessité de trouver de la nourriture justifie, selon eux, la pénétration de n'importe quelle terre. Ainsi, deux groupes peuvent parfois se retrouver sur un même territoire.

Il y a tout un rituel entourant la traite des fourrures. En effet, avant de brasser des affaires, on s'échange des cadeaux. La CNO achète à Londres un chic costume qu'elle offre au capitaine de traite, c'est-à-dire l'Autochtone responsable d'échanger ses fourrures avec la compagnie qui lui a accordé ce titre.

Puis une cérémonie se déroule, au cours de laquelle on fume le calumet de paix. Les Autochtones demandent d'être considérés comme des amis et exigent que les prix et l'échange soient justes. Quant aux commis et bourgeois, ils s'assurent que les Autochtones sont des clients importants et que les objets de troc sont de qualité supérieure.

Le voyageur : un rôle essentiel

Cérémonie du calumet

Cérémonie du calumet

La relation plus directe qu'entretient le voyageur avec les populations autochtones explique l'importance de son rôle, bien que celui-ci soit modeste vu la position sociale du voyageur dans l'organisation. Connaissant mieux que l'engagé anglais, la langue et les mours des Autochtones, il occupe en effet un rôle diplomatique essentiel. C'est surtout vrai dans le cas des guides des brigades et des hommes du Nord.

L'influence du voyageur s'exprime aussi par son rôle de liaison entre diverses régions séparées les unes des autres, et par sa participation à l'expansion du territoire, notamment par le transport rapide d'importantes quantités de biens.

Le saviez-vous?

Le capitaine de traite est bien souvent le beau-frère d'un voyageur. C'est lui qui recueille les cadeaux lors des cérémonies de traite - des cadeaux dont l'extravagance augmente proportionnellement à la concurrence que se livrent la CBH et la CNO.

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