À l'arrivée des Européens en Amérique du Nord, les voies et réseaux d'échange du continent sont établis depuis longtemps. Le Nouveau Monde est révélé aux explorateurs européens par les Autochtones, qui communiquent les routes à suivre et les moyens de survie.
Avant même que ne débute le commerce des fourrures, Français et Anglais cherchent un passage rapide vers l'Asie en espérant y trouver de l'or et des épices. N'ayant pas découvert l'or tant recherché, mais des ressources dont la valeur ne sera reconnue qu'autour du XVIIe siècle, ils se tournent vers la colonisation. Par la suite, la demande pour la fourrure s'accroît graduellement.
Alimentée par un conflit amorcé en Europe, la course à la colonisation transporte la rivalité entre Français et Anglais en Amérique. Les explorations sont d'abord financées par des membres de la royauté qui souhaitent étendre leur emprise et leur fortune; ce sont ensuite des investisseurs privés qui couvrent les dépenses.
Alors que les Anglais pénètrent le territoire par la baie d'Hudson, les Français se fraient un chemin à l'est du continent, du fleuve Saint-Laurent au Mississipi, et vers l'intérieur des terres.
En 1534, l'explorateur français Jacques Cartier atteint l'Amérique en empruntant le fleuve Saint-Laurent. Samuel de Champlain le suit en 1608. Deux ans plus tard, Henry Hudson navigue dans la baie qui porte son nom. Plus tard au XVIIe siècle, Médard Chouart Des Groseillers et Pierre-Esprit Radisson se rendent aussi loin que le lac Supérieur à la recherche de fourrures. Ces hommes ont joué un rôle essentiel dans la création de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) en 1670.
Après l'échec de Cartier dans sa quête d'or et de richesses, les Français s'intéressent surtout à la colonisation. Malgré tout, comme la demande européenne pour la fourrure est grandissante, la traite se développe sur le nouveau continent.
Du XVIIe au XIXe siècles, des explorateurs voyagent à l'intérieur du pays et produisent des cartes qui combinent leurs observations et connaissances à celles des Autochtones.
En 1731, La Vérendrye reçoit de la Nouvelle-France la permission d'établir des postes de traite à l'ouest du Lac Supérieur, puis d'entreprendre des explorations vers la mer de l'Ouest. Ses voyages subséquents le mènent jusqu'à la rivière Saskatchewan.
Vers le milieu des années 1700, les fourrures représentent 70 % des marchandises exportées par la Nouvelle-France. Le pouvoir politique des Français est bientôt convoité par la Grande-Bretagne et, à la fin de la guerre de Sept Ans (1756-1763), la France lui cède sa colonie nord-américaine. Peu de temps après, des marchands anglais arrivent à Montréal et s'engagent dans le commerce des fourrures en se fondant sur les réussites des Français. Comptant sur des commerçants et des voyageurs français, ils dirigent une percée dans le Nord-Ouest afin de développer le commerce. En 1778, Peter Pond, aidé de guides autochtones, traverse le portage La Loche, qui donne accès à la région d'Athabasca, très riche en fourrures. Un an plus tard, en 1779, la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) est créée.
La CNO contribue considérablement au développement du commerce des fourrures en finançant des explorations et en les dirigeant de plus en plus vers l'ouest jusqu'à l'océan Pacifique. Ces explorations n'auraient toutefois jamais connu autant de succès sans l'aide des Autochtones.
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