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LA TRAITE

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L'aube de la traite

Au début, la traite consiste en un échange de biens entre Européens et Autochtones, au hasard de leurs rencontres sur le littoral. Au fur et à mesure que les fourrures gagnent en popularité et en valeur, un système plus formel est mis sur pied. On établit alors une sorte de monnaie pour l'échange de biens : le plue (ou pelu), soit une peau de castor en bon état.

Les pionniers du commerce

Samuel de Champlain fait du troc avec les Indiens

Samuel de Champlain fait du troc avec les Indiens

Entre 1608 et 1696, plusieurs personnes explorent l'ouest du Canada et commencent à développer le commerce. Parmi ceux-ci, Samuel de Champlain (1608), Radisson et des Groseillers (1659), Marquette et Joliette (1679) et La Salle (1682). C'est le conflit entre la France et l'Angleterre qui freine ces activités.

La toute première société par actions

C'est grâce aux premiers explorateurs, qui ont rapporté des fourrures dans leur pays et contribué à accroître leur popularité, que le commerce des pelleteries prend de l'ampleur au Québec. En 1760, le Québec passe sous contrôle britannique. Anglais et Écossais gèrent alors principalement les droits et privilèges liés au commerce. En 1778-1779, plusieurs marchands se réunissent, notamment Simon McTavish et Peter Pond. Ils fondent la Compagnie du Nord-Ouest, première société par actions du Canada.

Pratiques et cultures différentes

À partir de ce moment, les deux principales compagnies de traite sont la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) et la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH). Les pratiques commerciales des deux compagnies diffèrent beaucoup, notamment en raison des contraintes liées au transport.

Compagnie de la Baie d'Hudson

Armoiries de la Compagnie de la Baie d'Hudson

Armoiries de la Compagnie de la Baie d'Hudson

Au départ, la CBH est établie sur les rives de la baie d'Hudson. Les Cris jouent le rôle d'intermédiaires qui étendent la distribution des produits européens à l'intérieur des terres. Les Autochtones doivent se rendre aux postes de la CBH pour troquer leurs fourrures contre des produits. Comme les commerçants de Montréal s'aventurent de plus en plus à l'intérieur des terres, la CBH croit que les Québécois empiètent sur leur territoire commercial. Afin de demeurer concurrentielle, la CBH emboîte le pas et établit, elle aussi, des postes de traite à l'intérieur des terres. Avec le temps, les postes deviennent permanents, tels que Cumberland House, un poste construit en 1774.

La CBH n'échange d'abord que des biens de première nécessité. Elle cesse le commerce de l'alcool en raison des effets néfastes sur la population. Mais elle reprend éventuellement ses activités lorsqu'elle découvre qu'elle est férocement concurrencée par les Québécois.

Armoiries de la Compagnie du Nord-Ouest

Armoiries de la Compagnie du Nord-Ouest

Compagnie du Nord-Ouest

Ce qui distingue nettement la CNO de sa rivale, c'est que les hommes du Nord tissent des liens étroits - et familiaux - avec les Autochtones. Les mariages mixtes scellent des alliances solides entre la compagnie et la belle-famille autochtone du voyageur. Ces alliances sont l'un des facteurs du succès de la CNO. D'autre part, les voyageurs transportent les biens d'échange dans leurs bagages au fil de leurs déplacements, ce qui limite leur volume. Pour pallier cette contrainte, ils établissent des postes à l'intérieur des terres. Tandis que la CBH échange des marchandises essentielles, la CNO offre des objets plus convoités, y compris l'alcool et le tabac.

Une fusion déterminante

La concurrence que se livrent les deux principales compagnies agace le gouvernement anglais. Elle entraîne des effets néfastes sur le commerce, les plans d'expansion et la vie autochtone, et instaure un climat de violence qui entraîne des pertes de revenu. C'est pourquoi l'État britannique propose une entente de fusion, signée avec quelques membres de la CNO, le 26 mars 1821.

Vue de deux forts de la CBH fusionnée, colonie de la rivière Rouge, 1822.

Vue de deux forts de la CBH fusionnée, colonie de la rivière Rouge, 1822.

Les membres de l'ancienne CNO acquièrent des actions dans l'entreprise fusionnée. Ils continuent aussi de jouer un rôle important dans le commerce pratiqué dans le Nord-Ouest. Afin de conserver sa charte originale de 1670, la nouvelle entreprise conserve le nom « Compagnie de la Baie d'Hudson ». Le pouvoir de l'entreprise est déménagé à Londres et le trafic maritime emprunte les routes de navigation établies entre l'Angleterre et la baie d'Hudson. Montréal perd son rôle central dans le commerce des fourrures.

Le saviez-vous?

Le raffinement des Autochtones exigeait qu'on leur offre des objets de troc de bonne qualité. En échange de fourrures, on leur proposait ces articles de choix :

  • de la toile et des couvertures;
  • du tissu de laine;
  • du tabac et de l'alcool;
  • des fusils et des munitions;
  • des bouilloires de cuivre et de laiton;
  • des miroirs et des ornements.

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